Le blues du lundi matin...
Punaise, j’ai les boules ce matin les amis...
Il y a une demi-heure, mon chef est venu me voir pour me dire qu’il aimerait me payer un café... mauvais ça, très mauvais... Il commence par me raconter que sa tante est décédée ce week-end... je me suis dit chouette (enfin pas pour la tante), il a juste besoin de parler de son chagrain, allez, on se ressaisis et on essaie de trouver des paroles réconfortantes... Mais non, la conversation vire vite au boulot et il m’annonce qu’il veut me retirer un boulot que j’aime faire pour m’en coller un autre que je vais détester, je ne sais pas exactement de quoi il s’agit mais je sais déjà que je vais détester.... peut-être tout simplement parceque je suis arrivée à un stade de la vie où on déteste le changement, on préfère être installé bien au chaud dans une routine que l’on maîtrise... Pour ce nouveau job, je vais être obligée de collaborer encore plus avec ma voisine de bureau ; Ginette dont je vous ai déjà parlé. Et Ginette, j’ai du mal. Elle est très gentille mais elle a tendance à oublier que je n’ai pas la même langue maternelle qu’elle, ses phrases constituées à 80% d’euphémismes, je ne les comprends pas, je ne veux même pas les comprendre... Bouhouuuuu, pourquoi moi ???
C’est logique, je suis sa remplacante quand elle est en congé... le problème est que je déteste quand elle est en congé, parceque je déteste son boulot...
Pour ce nouveau job, je vais être obligée de m’immerger dans son univers, parmi ces gens hypocrites qui courent de réunions en réunions. Et franchement, je crois que c'est ça qui me fait le plus peur. Mon chef essayait de me faire voir les bons côtés de la chose... je vais pouvoir « voyager »... ha ! je suis bien moi dans mon bureau avec ma collègue chérie Jessifer et nos fous rires à la cantine avec Raoul. Bouhouuuuu, pourquoi moi ?
Noisette, arrête de faire l’enfant !... Oui mais c’est comme si on déracinait un mineur de fond pour le transplanter dans un pool de secrétariat... J’ai avoué à mon chef que cette décision ne m’enchantait guerre ; il m’a répondu qu’il devait d’abord organiser une solution de remplacement pour le job que je n’aurais plus à faire. Tout n’est pas perdu, mais je doute fort...
Merci de m’avoir lu (ou pas), en tout cas ça m’a fait du bien de l’écrire...